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Chansons Limousines

ROGER PAGNOUX                                                                                                               VALENTIN DEGORCE                                                                
          Je viens de découvrir le travail de deux vieux amis ROGER PAGNOUX ET VALENTIN DEGORCE, pendant plus de 50 ans ils ont sillonné la campagne du Limousin  pour recueillir les vieilles chansons oubliées, paroles et musique. Les auteurs et les compositeurs sont inconnus ou plutôt perdus dans la nuit des temps.
 
          Ce site leur est dédié, tous les mois une nouvelle chanson sera éditée, quelques nhorlas (en bon français "petites histoires", des photos,  viendront agrémenter  le tout . La musique a été transcrite en mp3, vous pouvez  aussi l'écouter en ogg. 

    Jean Delage      Créateur du site     e-mail:  


LEMOSINS CHANTEM NÒSTRE PAIS

En mille neuf cent quatre vingt cinq Roger Pagnoux et Valentin Degorce écrivaient

Depuis la grande époque des troubadours, le limousin a été un centre de créations musicales. Mais ils ne savaient ni lire, ni écrire la musique ceux qui, dans nos campagnes, chantaient ou faisaient chanter des instruments. Il s’agit donc d’une tradition orale qui n’a laissé aucune trace, ni des auteurs inconnus, ni de ceux qui ont transmis leur œuvre de bouches à oreilles au cours des siècles. Comme le temps patine les vieilles pierres et les embellit plus qu’il ne les dégrade, ces chants ont souvent évolué au cours de leurs multiples transmissions orales. Les mêmes thèmes, recueillis dans deux Communes voisines, présentent souvent des variantes qui sont à nos yeux des gages d’ancienneté et d’authenticité.

Jusqu’à la première moitié du XXème siècle, la tradition s’est à peu près maintenue. Elle constituait alors le riche patrimoine musical de notre Limousin. On ne savait pas, jadis, mettre la musique en conserve et si on voulait en entendre il fallait se la faire. D’où les nombreuses personnes qui chantaient ou jouaient d’un instrument. On n’avait que ces moyens pour égayer des fêtes, des réunions de famille ou pour meubler les grandes veillées d’hiver.

Dans chaque village, on trouvait un nombre étonnant d’hommes surtout qui mettaient en œuvre, avec plus ou moins de virtuosité, les instruments traditionnels (vielles, chabrettes, clarinettes, violons, accordéons diatoniques). Ils jouaient « de routine » : c’était des ménétriers. Mais les femmes prenaient leur revanche dans le domaine des chants et certaines familles avaient, de mères en filles, des renommées de riches répertoires.

Prenons comme exemple un village que nous connaissons bien : La Chaise de Brillac. Sur une quinzaine de feux, il y avait, avant la guerre 1914-1918, cinq ménétriers qui animaient toutes les fêtes du village et faisaient danser la jeunesse. Après l’armistice, il n’en restait plus que trois, une clarinette, un violon et un accordéon diatonique. A tel point qu’en l’absence de ménétrier on dansait au Tra la la, à savoir à la voix scandée des pieds et des mains.

De nos jours, il n’y en a plus ... Après la guerre 1939-1945, l’explosion rapide des moyens audiovisuels (nous allions dire odieux visuels) a tué la tradition orale, tant instrumentale que vocale. A quoi bon se fatiguer à « se faire de la musique » alors que transistors, chaînes stéréo et autres lecteurs lasers nous en livrent en quantité invraisemblable. Et s’il n’y a plus aujourd’hui, dans nots villages, de ménétriers et de chanteurs, il y a, dans chaque maison, des appareils qui délivrent de la musique et des chants en conserve. Les rares jeunes qui sont encore au village se promènent, écouteurs aux oreilles, en consommant une musique « fast-food » à la mode américaine. Ce ne sont plus les vieux chants des montagnes limousines qui résonnent dans nos villages, mais les accents des montagnes rocheuses.

Et nous avons, un peu tard, hélas, réalisé cette débâcle quand il y avait déjà d’irréparables dégâts. Nous nous sommes attachés à recueillir auprès des derniers témoins du passé ce qui restait de la tradition orale. Au cours des années 60 et suivantes, nous avons, comme beaucoup d’autres, organisé des veillées pour recueillir des chants. D’un bout à l’autre de la Charente-Limousine et en Limousin,nous avons pu ainsi sauver de l’oubli plus d’une centaine de chants traditionnels. Mais combien se sont perdus ? Ils n’étaient gravés que dans les mémoires et ceux qui les détenaient les ont emportés avec eux dans la tombe.

Nous savons bien que les plus riches discothèques sont dans les cimetières de notre Limousin.

Ci-gît la plus grande partie de notre richesse culturelle musicale et nul archéologue ne les pourra jamais exhumer.

Roger PAGNOUX                                                                             Valentin DEGORGE

Mestre d’obra du félibrige                                                                     Mestre d’obra du félibrige

                                                                                                      vice-syndic de la maintenance du Limousins



Nous ne pouvions mieux vous parler de notre action que ces deux amoureux du limousins qui ont commencé dans les années soixante. Continuer leur travail et essayer d’éviter à nouveau l’oubli, c’est le but de www.chanson-limousine.net Le nombre d’écoute et de téléchargement sont déjà une garantie de la conservation de ces documents. Un dépôt des chants, paroles, partitions, traductions sera effectué périodiquement aux archives départementale Comme vous pouvez le constater, notre souhait est que ce patrimoine soit mis gratuitement à la disposition de tous.

 

De gauche à droite:  Valentin Degorce Bernard Enixon Anne-Marie Violleau Roger Pagnoux

 

            Jeanine Chezlebout la conteuse en son   temps des Chaminadours de   Sardent.

Des dizaines de textes racontés : Rebier, lingamiau et bien d'autres. La Creuse Limousine mise en valeur vous y trouverez l'accent de la Marche avec ses mots, ses intonations.

Dans la page des Chaminadours  un clic sur la photo et vous aurez accès aux  contes, fables,nhorlas,

 

 

 

 

 

 

 

Nous pensons qu’il y a encore des richesses à récolter et que vous pouvez peu être, nous proposer des mélodies, des textes, des contes, des fables.....? Nous les diffuseront sur le site afin quelles ne se perdent à jamais.

 

Contact: Jean Delage tel: 05.45.71.53.12

chanson.limousine@orange.fr

 

 


 ©  Juin 2007  Jean Delage